La rubrique de Marie-Perle

Et oui, un autre Carrefour Mondial de l’Accordéon de passé, c’était le 35 ième! ​ Il fût aussi beau que les précédents malgré la pluie du samedi et du dimanche en fin d’après-midi. André et moi sommes arrivés pour le pique-nique du vendredi. Depuis quelques années, l’organisation a eu l’idée des pique-niques musicaux les vendredis, samedis et dimanches midi. Dans le beau parc du Bassin, près de la rivière et des chutes, de 11 hrs 30 à midi 30, il y a deux prestations de 30 minutes chacune. ​ Les gens apportent chaises et nourriture et peuvent écouter des artistes talentueux avec des styles variés. C’est vraiment une très bonne idée! ​ Une autre bonne idée de la nouvelle direction est l’Accordéon sur le Perron. Il y a deux galeries de maison dans le centre-ville, à 2 adresses distinctes et à des heures bien indiquées qui accueillent des accordéonistes. Ceux-ci jouent pendant une trentaine de minutes. On y fait de belles découvertes! ​ Comme à chaque année, les concerts extérieurs d’après-midi, sur deux scènes différentes, sont très populaires. C’était rempli de personnes qui aiment la grande variété d’artistes qui s’y produisent. ​ Il y aussi le spectacle d’ouverture, en salle, qui est toujours très populaire et apprécié. Le trad est à l’honneur car Montmagny est la capitale de la musique traditionnelle. ​ Il y a même une école, renommée à travers le monde. ​ Beaucoup d’accordéonistes de musique traditionnelle dont Denis Pépin, Timi Turmel, Benoit Bourque, Gaston Nolet… et j’en passe… sont montés sur scène et à plusieurs reprises des danseurs de gigue québécoise ont dansé sur leur musique. ​ C’était beau et entraînant…et pas seulement dans le temps des Fêtes!! ​ Voici un excellent reportage sur un virtuose du trad : Denis Pépin ​ Et oui On peut aussi entendre des artistes venus d’autres provinces canadiennes, d’Europe, des États-Unis et même du monde entier. ​ Cette année, j’ai eu un gros coup de cœur pour un accordéoniste de Cincinnati qui nous a fait entendre des pièces musicales des années 30, 40 et 50 sur un accordéon fabriqué en 1936 dont la sonorité était exceptionnelle. Son habillement était parfaitement agencé avec les airs qu’il jouait. ​ Ce furent des moments captivants. On s’est régalé de blues, de swing, de charleston, de marches et de vieilles valses françaises ! ​ Son nom ??? Matt Tolentino Voici un court extrait : J’ai aussi découvert un trio dont le soliste jouait de l’accordina…. je vous laisse découvrir cet instrument, entre l’accordéon et l’harmonica, avec le trio Marcel Dreux : Et que dire d’une jeune accordéoniste de musique classique, c’était du grand art . Il s’agit de Georgina Bognar,une toute jeune femme hongroise. ​ La voici : Pour célébrer le 35 ième du Carrefour d’une façon toute spéciale, une soirée nommée La Grande Nocturne a eu lieu samedi soir sur la grande scène extérieure du centre-ville. ​ Gros bémol : la pluie tombait à plein ciel. Nous avions imperméables et parapluies. Quelques abris avaient été installés. ​ Une première partie de musique traditionnelle d’un groupe spécialement formé pour l’occasion. C’était magnifique, du trad avec un air de jeunesse! ​ Et la deuxième partie était consacrée au Quartet de Marco Calliari, ce québécois d’origine italienne qui est connu pour sa fougue, son entrain et sa passion. Il a fait lever la foule malgré la mauvaise température. ​ Écoutez sa chanson fétiche : Plusieurs amis logeaient à l’hôtel l’Oiselière et le soir, après le souper, ils se rassemblaient et chacun des accordéonistes présents poussait la note…ce sont toujours des rencontres très conviviales. ​ Et la même chose a lieu au camping où nous étions campé; en se promenant on entend de l’accordéon à plusieurs emplacements, on s’arrête, on écoute, on chante, on jase….c’est vraiment l’accordéon qui est le roi de la fin de semaine! ​ Dans la salle du camping, on a même entendu un orchestre composé de dames accordéonistes venues de Sherbrooke. ​ C’était très mélodieux …ça m’a donné le goût de faire partie d’un groupe. Il y avait une très belle énergie ! ​ Plusieurs kiosques de vente, de démonstration sont installés, le samedi et le dimanche, sur le terrain du Musée de l’Accordéon. ​ Il y a même une tente où la relève est à l’honneur. Des jeunes de tous âges s’exécutent avec fierté. Serge et Mario Larocque avaient un kiosque non loin de la scène extérieure. Ces deux-là connaissent plein de gens, alors ils ont revu de vieilles connaissances, des amis de longue date, des passionnés d’accordéon. ​ Je vous dis que ça jasait, ça rigolait….et les ventes allaient bon train! Serge a joué pour agrémenter le public qui passait et qui était très heureux de l’entendre. Certains ont même mentionné qu’ils auraient aimé l’entendre sur scène comme par les années passées. Sa musique leur manquait. ​ Plusieurs personnes ont acheté son stylo incluant la clé USB remplie de belles pièces musicales. Dimanche vers 16 hrs, à la pluie battante, André et moi avons aidé à fermer leur kiosque. André a transporté les instruments et tout le matériel dans le camion de Mario. ​ Pas besoin de vous dire qu’il était trempé…un petit saut au camping pour changer de vêtements et go au resto ! On a vite oublié la conclusion mouillée en soupant tous les 4 dans un bon resto de Montmagny appelé Colosse Smokehouse et en jasant des moments forts de la fin de semaine. ​ Même dans les restos, l’accordéon est la vedette…on mange au son de la musique d’accordéonistes de talent. Loïc Primeau Vinetti, que plusieurs d’entre nous connaissent, a joué au resto de l’hôtel l’Oiselière. On a dîné au son de la merveilleuse musique de Gaston Nolet…on mangeait, on chantait, on écoutait…un autre beau souvenir ! Bernard Lafargue, artiste bien connu et bon ami de Serge, a aussi joué dans différents restaurants. Pendant tout le week-end, la charmante ville de Montmagny a été animée au rythme de l’accordéon avec toutes sortes d’univers musicaux. Il y a même une soirée de danse traditionnelle avec un « câlleur » pour diriger les danseurs qui ont le pied agile. Il y en a vraiment pour tous les goûts! On ne s’ennuie pas, croyez-moi! Une fin de semaine captivante que je ne veux jamais manquer! ​ À l’an prochain!

Dans les premières années du XX ième siècle, les premières partitions de tango arrivent en France. C'est l'engouement. Le Paris de la Belle Époque est pris d'une véritable frénésie pour le tango. Cette danse acquiert alors ses lettres de noblesse. ​ La Cumparsita, le tango des tangos à été composé en 1916 par Gerardo Matos Rodriguez. L'interprète le plus célèbre de cette chanson d'amour dans les années 20 et 30 fût Carlos Garel. ​ Les années 1940 furent l'âge d'or des orchestres de tango réputés. Dans les années 1960 et 1970, le tango entre en léthargie car plusieurs clubs et bals durent fermer. C'est Astor Piazzolla , ce grand bandonéoniste qui a permis au tango d'évoluer, de se renouveler, de survivre. Au cours de la décennie 1990, les milongas rouvrent leurs portes et les cours de tango se multiplient. Même si le tango se renouvelle, il conserve toutefois ses deux principaux ingrédients: la séduction et la nostalgie. Traditionnellement , c'est l'homme qui mène la danse, la femme se laisse conduire. ​ Le tango argentin est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO depuis 2009. Montréal est consacré capitale nord-américaine du tango argentin. Elle serait la 4 ième capitale internationale après Buenos Aires, Amsterdam et Berlin. Pour le plaisir des yeux et du cœur, regardons cette vidéo en cliquant sur le lien : Mundial de Tango 2019

Qui n'a pas admiré , un jour ou l'autre, un couple dansant cette danse si remplie d'intensité et de sensualité ?? Un peu d'histoire.... À partir de 1870, l'Argentine encourage l'immigration européenne afin d'aider son économie. Il y a surtout des Italiens qui auront une grande influence sur les mélodies des tangos chantés mais aussi des Espagnols, des Allemands, des Français et des Juifs. Toute cette population se mélange à la population locale pauvre. On assiste alors à Buenos Aires à la création improvisée de petits bals où se côtoient divers instruments et des pas de danse du monde entier. C'est dans ce contexte d'intenses brassages de cultures et de peuples que naît le tango. C'est d'abord la milonga qui se développe, danse spécifiquement argentine. Ensuite, l'introduction de nouvelles figures et rythmes inspirés des danses traditionnelles des cultures diverses donne naissance au tango entre 1890 et 1900. Né dans les fêtes populaires qui ont lieu près du port, (d'où son nom de tango porteno) le tango s'installe et se développe, à ses débuts, dans les bas-fonds de Buenos Aires, au sein des bordels. Comme on manque de femmes, les hommes sont parfois amenés à danser ensemble. Mais ce n'est pas une danse d'homme, c'est une danse de couple mixte avec une forte connotation sexuelle, rempli de sensualité et de séduction. Vers 1908, le bandoneon s'impose et prend la place de la flûte dans l'ensemble de tango. Avec ses sonorités plaintives et sentimentales, le bandoneon devient l'instrument emblématique du tango. Pour visionner un tango sensuel sur de la musique envoûtante : Cliquer sur le lien : Oblivion